Comprendre les mécanismes d’adaptation au stress

Pour faire face à des changements soudains, le cerveau met en place un mécanisme d’adaptation qui permet de réagir face à une situation stressante. On parle d’instinct de survie. Il arrive parfois que ce mécanisme d’adaptation soit insuffisant, induisant des stress chroniques.

Les mécanismes d’adaptation

Le premier mécanisme d’adaptation : les rythmes biologiques

Pour mieux comprendre l’adaptation au rythme biologique et au changement prévisible, prenons l’exemple de notre réveil chaque jour. 

Après une bonne nuit de repos, l’organisme se prépare à se réveiller. Nos horloges biologiques qui gèrent le sommeil vont s’adapter à l’aube et à la journée qui arrive en produisant une hormone corticosurrénalienne importante : le Cortisol. 

Ainsi, le réveil matinal est provoqué par plusieurs mécanismes simultanés : l’augmentation de la température centrale, la production plus élevée de cortisol avant le réveil et le changement des ondes cérébrales. 

Tous ces mécanismes sont réglés par des horloges biologiques.

Il existe de très nombreux mécanismes d’adaptation aux changements qui sollicitent nos horloges biologiques. Les plus évidents pour nous sont ceux qui suivent le rythme circadien, c’est-à-dire le rythme de 24 heures. Ces mécanismes d’adaptation gèrent en général tout ce qui est prévisible, régulier, automatique tel que l’alimentation, le cycle veille/sommeil ou encore les fonctions métaboliques d’élimination.

Le second mécanisme d’adaptation : le stress

Le second mécanisme d’adaptation est celui qui est prévu pour faire face à tous les changements imprévisibles, inattendus ou inhabituels. Depuis l’apparition des premières espèces animales reptiliennes, nos cerveaux ont mis en place des systèmes d’alerte et de surveillance de ces changements imprévus. 

Ces systèmes d’adaptation permettent la survie et ils sont très sensibles aux signaux de menaces pour nous permettre de réagir rapidement. C’est l’ensemble de ces mécanismes d’adaptation aux changements imprévus que l’on appelle le syndrome général d’adaptation ou le stress.

Le chercheur en neurosciences Québécois Hans Selye est considéré comme le père du concept de stress qu’il a étudié il y a déjà plusieurs décennies. Ces premiers travaux ont mis en évidence cette merveilleuse capacité d’adaptation qui est apparue chez les animaux mais qui s’est maintenue chez nous, les êtres humains. 

Il décrit ce système général d’adaptation comme une cascade de réactions automatiques et archaïques, en réponse à des changements ou des menaces.

Des réponses instinctives face au stress

Lorsque l’organisme fait appel aux mécanismes de stress, il va activer deux leviers puissants pour adapter nos fonctions biologiques :

• nos ressources psychologiques,
• nos comportements aux contraintes du milieu au changement brusque.

En urgence, il utilisera une voie directe et rapide : le système nerveux autonome. Ce dernier est un système nerveux qui gouverne et contrôle la vie automatique et autonome de tous nos organes et se compose en réalité de deux systèmes complémentaires : 

Le système nerveux sympathique 

Celui-ci est un système d’activation et d’urgence qui augmente le rythme cardiaque, l’oxygénation, la force musculaire, le niveau de glucose et l’énergie disponible. 

Il nous prépare à l’urgence, à l’alerte, au combat, à la fuite ou à se prostrer et se cacher d’un éventuel ennemi. 

Ceci débouche sur les trois comportements de stress classiquement décrits comme :

• la lutte,
• la fuite,
• l’inhibition.

Le système nerveux parasympathique

Une activation parasympathique est responsable d’une meilleure digestion et d’une vie calme et paisible. Le rythme cardiaque ralentit et tout s’apaise. 

Lors d’un stress aigu, le système sympathique est mobilisé puis lorsque nous avons réussi à nous adapter au changement brusque, tout redevient calme et le parasympathique nous équilibre alors. 

Cependant, lorsque les stress répétés se succèdent les uns après les autres, lorsque l’on fait face à de nombreux changements, de sensations de menaces imprévues, le système sympathique est en permanence sollicité avec pour conséquence des risques accrus d’hypertension artérielle et de palpitations.

Le retour à une activité parasympathique calme et équilibrante est difficile à atteindre.  Cela a pour conséquence des troubles digestifs, intestinaux, des troubles anxieux ou un stress chronique.

Que se passe-t-il lors d’un stress chronique ?

Le système nerveux autonome et l’activation de sa branche sympathique ne suffisent plus. Les processus d’adaptation doivent alors faire appel à un autre système plus lent mais plus puissant : le système endocrinien. 

L’organisme libère alors du Cortisol, une hormone de la glande surrénale destinée à s’adapter au changement imprévu mais intense ou chronique. 

Là encore, lorsque des changements surviennent de façon chronique, notre montée du Cortisol nous permet de nous adapter. C’est un processus physiologique ! 

Cependant, lorsque la surcharge de stress chronique devient excessive, ou lorsque le stress chronique s’accompagne d’un mode de vie et d’une alimentation défavorable, l’excès de Cortisol provoque alors des dégâts collatéraux.

Nous voyons alors apparaître de nombreux troubles :

• troubles immunitaires
• fatigue chronique
• eczéma
• allergies respiratoires
• crises d’asthme
• troubles dépressifs
• troubles du sommeil chroniques.

Si le stress chronique n’est pas pris en charge rapidement, au terme de plusieurs mois, ou de plusieurs années dans certains cas, on arrive à un épuisement puis un burnout.

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1. Zoom sur le déclenchement du stress
2. Comprendre les mécanismes du stress
3. Trouver un bon rythme de vie contre le stress
4. La micronutrition au secours du stress

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