Parlons Micronutrition - Acouphènes & Bruits

04/05/2020 | Tous les articles

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Ce mois-ci, nous abordons un nouveau thème pour répondre à vos questions bien-être et micronutrition.

Le thème du mois : Acouphènes et bruit

Questions et Réponses en micronutrition - Acouphènes

Pour ce parlons micronutrition de mai 2020, nous vous avons proposé le thème des « Acouphènes ». L’essentiel de vos questions ont porté sur les causes des acouphènes et les moyens de les gérer de façon naturelle. Voici les réponses de nos experts.

Quelles sont les causes des acouphènes ?

Un acouphène est une sensation auditive correspondant à la perception d’un son sans origine externe à l’organisme, et qui n’est donc pas entendu par l’entourage. Les acouphènes touchent entre 14 et 17 millions de Français, et presque un tiers des Français de 15 ans et plus affirment souffrir actuellement d’acouphènes.

Les acouphènes sont souvent décrits comme des bourdonnements, avec de nombreuses manifestations possibles : sonnerie, alarme, sifflement, craquement, claquement, tintement… Ces sons peuvent être graves, aigus, doux, forts, intermittents ou constants, dans une oreille (phénomène unilatéral) ou dans les deux oreilles (bilatéral). Citons notamment les acouphènes pulsatiles qui correspondent à la perception de sons réguliers en relation avec le pouls de la personne.

Il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un symptôme, souvent lié à un autre problème de santé, comme une hypertension artérielle, une allergie ou une cause iatrogène (effet secondaire suite à la prise d’un médicament).

On distingue principalement deux types d’acouphènes :

  • les acouphènes subjectifs (99 % des cas) : il s’agit de sons dans l’oreille ou la tête, perçus uniquement par la personne concernée.
  • les acouphènes objectifs (1 % des cas) : il s’agit de sons sont produits par l’organisme de la personne concernée : par le système circulatoire ou par les mouvements musculo-squelettiques). Ces sons peuvent être perçus par une personne extérieure.

Les acouphènes traduisent souvent les symptômes d’un problème de santé sous-jacent, notamment une réaction neurosensorielle à une lésion dans l’oreille ou le système auditif, se manifestant dans le cerveau.

Quelques exemples de causes d’acouphènes

Perte auditive liée au vieillissement ou « presbyacousie » (vers l’âge de 60 ans). Ce phénomène, le plus souvent bilatéral, se traduit par une perte de l’audition essentiellement dans les fréquences élevées. La presbyacousie explique la fréquence des acouphènes chez les personnes âgées.

Perte auditive due au bruit. Une exposition à des sons trop forts (traumatisme ponctuel ou exposition prolongée) risque d’endommager le système auditif. L’atteinte est classiquement unilatérale et se traduit par une perte de l’audition dans les fréquences similaires à celles qui ont déclenché le traumatisme.

Obstruction du conduit auditif. Les obstructions du conduit auditif (cérumen, congestion…) entraînent souvent une pression sur l’oreille interne, affectant le fonctionnement du tympan. Les corps étrangers en contact avec le tympan peuvent entraîner des acouphènes. Sauf en cas de lésion, l’élimination de l’obturation suffit à remédier aux acouphènes.

Traumatisme crânien ou cervical. Les blessures graves à la tête ou au cou peuvent entraîner des troubles nerveux, circulatoires ou musculaires, accompagnés d’acouphènes, dits « somatiques ».

Troubles articulaires temporo-mandibulaires. Les lésions et autres troubles de l’articulation temporo-mandibulaire sont susceptibles d’entraîner des acouphènes somatiques. Certains ligaments ou connexions nerveuses sont en lien avec l’oreille moyenne.

Pression sinusale. La congestion nasale, comme une infection des sinus, peut causer une pression dans l’oreille moyenne. Ce phénomène risque d’affecter l’audition et d’être accompagné d’acouphènes.

Traumatisme crânien. Le traumatisme cranio-cérébral peut endommager les régions du cerveau responsables du traitement des sons et entraîner des acouphènes.

Médicaments ototoxiques. Les acouphènes comptent parmi les effets indésirables de nombreux médicaments. En général, ils sont de courte durée et cessent lorsque le traitement médicamenteux est interrompu. Certains médicaments peuvent néanmoins entraîner des symptômes permanents, notamment : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), certains antibiotiques, certains traitements du cancer, des diurétiques, des médicaments à base de quinine. Les produits utilisés pendant une anesthésie sont également concernés.

À titre préventif, certaines recommandations peuvent être faites en terme d’hygiène de vie :
-Éviter l’exposition aux sons forts, même lors des loisirs, en portant des protections (bouchons, casque) quand cela est nécessaire (concerts musicaux).

  • Éviter le silence en privilégiant l’écoute d’un bruit de fond de faible intensité, ce qui favorise l’adaptation auditive.
  • Veiller à maintenir une activité sociale régulière.
  • Éviter la consommation excessive d’alcool ou de boissons excitantes (café, thé, Coca-Cola).
  • Maintenir une activité physique régulière ou pratiquer une activité de gestion du stress (yoga, méditation).

Quels sont les ingrédients naturels utiles en cas d’acouphènes ?

Il n’existe actuellement aucun remède permettant de mettre fin aux acouphènes, pas de solution miracle. Lorsque la cause peut être traitée (congestion nasale, bouchon de cérumen, médicament ototoxique…), les acouphènes peuvent disparaître. Mais, ils sont souvent liés à des conditions irréversibles.

Il existe néanmoins des solutions naturelles permettant de réduire le handicap lié aux acouphènes et d’améliorer la qualité de vie. Nous pouvons citer la sophrologie ou l’hypnose qui sont des méthodes alternatives intéressantes.

Les ingrédients naturels recommandés sont les anti-oxydants possédant un tropisme pour le système nerveux : système auditif, mais également vision ou cerveau. Il serait fastidieux de faire la liste des produits possibles, rappelons seulement que le dosage en composés actifs est essentiel à l’activité. Prenons l’exemple de la myrtille dont les vertus anti-oxydantes sont largement reconnues : il est évidemment bon pour la santé de consommer régulièrement ce fruit, mais l’apport en anti-oxydants sera faible en comparaison avec un extrait de myrtille standardisé en anthocyanes ou en anthocyanidines (Vaccinium myrtillus). Le ginkgo (Ginkgo biloba) est également cité pour ses effets bénéfiques, notamment en association au sélénium.