L’hydratation : un pilier pour notre santé
L’eau représente environ 60 % de la masse corporelle d’un adulte. Elle intervient dans toutes les fonctions physiologiques majeures : thermorégulation, transport des nutriments, élimination des déchets, fonctionnement cellulaire.
Les besoins en eau
Les autorités de santé (EFSA, ANSES) recommandent une consommation quotidienne moyenne de 2 litres pour les femmes et 2,5 litres pour les hommes, toutes sources confondues.
Ces besoins sont à modérer car ils dépendent de l’âge, l’activité physique, la température ambiante ou l’état de santé, notamment du système rénale (boire trop d’eau peut fatiguer les reins qui doivent en permanence travailler pour la filtrer et évacuer le surplus).
Le signal de soif, envoyé par l’hypothalamus, n’est de plus pas toujours fiable, notamment chez les personnes âgées ou les enfants. D’où l’importance de multiplier les sources d’hydratation tout au long de la journée.
Quelle eau privilégier ?
L’eau du robinet : une option à nuancer
L’eau du robinet en France est conforme aux normes sanitaires et fait l’objet de contrôles réguliers. Toutefois, plusieurs analyses indépendantes et rapports d’ONG ont mis en évidence la présence de résidus de médicaments, nitrates, perturbateurs endocriniens ou microplastiques.
Même si on les trouve à très faible dose, cela soulève des interrogations, notamment chez les personnes vulnérables (femmes enceintes, enfants, personnes immunodéprimées). Certaines études, comme celles relayées par le CRIIGEN, abordent l’insuffisance des normes à filtrer ces micropolluants.
Il est donc judicieux, si vous souhaitez minimiser votre exposition, de recourir à des systèmes de filtration (charbon actif, osmose inversée, fontaine) ou d’alterner avec d’autres sources d’eau.
Eaux en bouteille : pratiques mais à choisir avec précaution
Les eaux minérales naturelles sont biologiquement pures et proviennent de sources 9 protégées. Elles sont stables et riches en minéraux ce qui peut être utile dans certains cas (ex. : eau riche en magnésium type Hépar en période de constipation). Néanmoins, plusieurs études (Orb Media 2018, WHO 2019) ont retrouvé des microplastiques dans plus de 90 % des eaux en bouteille testées. De plus, leur impact sur l’écologie n’est pas négligeable. Nous conseillons de privilégier les formats familiaux type bonbonne de 8L. Il est également nécessaire de vérifier le taux de résidus à sec (quantité de minéraux restant après évaporation).
Et les eaux gazeuses ?
Elles peuvent être une alternative agréable, notamment si vous peinez à boire de l’eau plate. Attention cependant chez les personnes souffrant de troubles digestifs ou de reflux, chez qui les bulles peuvent être irritantes. On les consommera de manière
ponctuelle, tout en veillant également au taux de résidus à sec et en ayant en tête les considérations environnementales et de santé liées aux microplastiques.
L’eau dans l’alimentation : une source non négligeable
Environ 20 à 30 % de notre hydratation provient des aliments. Certains d’entre eux sont particulièrement hydratants :
• fruits : pastèque, fraises, melon, agrumes
• légumes : concombre, laitue, courgette, tomate
• soupes et bouillons
Nous vous encourageons à adopter une alimentation riche en végétaux pour compléter les besoins en eau tout en apportant fibres, antioxydants et micronutriments.

Conseils pratiques pour boire plus d’eau au quotidien
• Commencer chaque journée par un grand verre d’eau à température.
• Avoir une gourde toujours à portée de main (en verre ou inox de préférence).
• Fixer des rappels sur son téléphone ou utiliser une application dédiée.
• Associer l’eau à une habitude : boire après chaque passage aux toilettes, ou à chaque heure pleine.
• Aromatiser naturellement son eau pour éviter la lassitude.
À savoir
L’influence de l’hydratation sur la douleur
Lors d’une étude menée par le Connecticut College en collaboration avec des chercheurs en neurosciences, les scientifiques ont découvert que la déshydratation augmente la perception de la douleur. En état de légère déshydratation, les participants essentaient des stimuli douloureux comme plus intenses, suggérant que l’eau joue un rôle direct dans la modulation du système nerveux et de la douleur.