La fragilité osseuse

Prendre soin de son capital santé est primordial, notamment avec l’âge. Dès 50 ans pour les femmes, et 60 pour les hommes, l’adoption d’une bonne hygiène de vie est fondamentale. Néanmoins, la perte de densité osseuse ou ostéoporose touche près de la moitié des femmes de plus de 65 ans. Zoom sur cette maladie sociétale.

Une maladie répandue

Fragilisation des os, douleurs dans le bas du dos, perte de quelques centimètres par rapport à la taille de jeunesse…, l’ostéoporose touche une grande partie de la population. Ce trouble est redoutable et il affecte de plus en plus de personnes, compte tenu du vieillissement de la population. Il est devenu un véritable sujet de santé publique, notamment quand on sait qu’il touche plus de 40% des femmes autour de 65 ans. Cette fragilité osseuse accentue le risque de fracture : on recense près de 400 000 nouvelles blessures dues à l'ostéoporose, chaque année en France. Ces lésions peuvent parfois s’avérer sévères, entraînant des complications chez les personnes atteintes : tassements vertébraux douloureux, fractures du col du fémur, du bassin, des poignets… Cette maladie complique le quotidien et oblige à la vigilance.

Est-ce une maladie féminine ? L’ostéoporose est-elle liée à l’âge ? Contrairement aux idées reçues, cette affection ne touche pas que les femmes de plus de 60 ans. En réalité, l’ostéoporose se décline sous différentes formes :

• liée à  l’âge
• d’origine génétique
• en effets secondaires à des solutions médicamenteuses
• en conséquence à des maladies, comme la polyarthrite ou la thyroïde

La première forme reste la plus courante : l’ostéoporose liée à l’âge est trois fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, notamment après la ménopause. En effet, à cette période de la vie, le déficit en oestrogènes se creuse et accélère la perte osseuse.

Quelles sont les caractéristiques de l’ostéoporose ?

L’ostéoporose est une maladie résultant d’une détérioration accélérée de l’os, qui est un tissu en remaniement perpétuel. Chaque jour et chaque nuit, les os anciens ou dédommagés sont détruits, au profit de nouvelles cellules saines. Divers acteurs sont les clés de cette renaissance : 

• hormones
• cytokines : molécules de communication entre les cellules immunitaires
• facteurs nutritionnels
• équilibre activité-repos

Pour bénéficier d’un capital santé osseux solide, les protéines de l’os doivent se renouveler de manière optimale. C’est d’ailleurs le collagène osseux qui doit être comblé, puisqu’il constitue la trame sur laquelle viennent se déposer les sels minéraux nécessaires à la solidification de l’os. Un bon environnement nutritionnel et micronutritionnel est donc indispensable au renouvellement de la matière osseuse. 

L’ostéoporose survient lorsque cet équilibre est rompu : la qualité et la solidité des os peuvent alors être remises en question. Deux stades apparaissent dans cette perte d’harmonie entre la dégradation des os endommagés et la fabrication de nouvelles structures saines. La première phase correspond à une baisse de la densité minérale osseuse. Celle-ci est alors accompagnée d’une mauvaise organisation du collagène osseux. A ce niveau, autrement appelé ostéopénie, le risque de blessures n’est pas significativement augmenté : on parle de fragilité osseuse. Il est encore possible de retrouver une bonne santé osseuse et pallier ces désagréments. Pour cela, le diagnostic doit être détecté assez tôt et les recommandations (mode de vie, alimentation…) doivent être respectées. Si la situation n’est pas rapidement prise en main, la dégradation protéique du collagène va s’amplifier, en entraînant une perte de densité minérale osseuse. C’est à ce stade qu’il faut parler de maladie, puisque le risque de fracture apparaît. 

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