Le lien entre le déséquilibre de la flore intestinale et l’endométriose

13/09/2021 | Les champions de la micronutrition

Suite de notre article concernant le lien entre les déséquilibres de la flore intestinale et l’endométriose. Valérie NGUYEN VAN, naturopathe, nous présente les similitudes entre ces déséquilibres et les cas d’endométriose.

L’endométriose, une maladie insidieuse et difficile à diagnostiquer

Les causes de l’endométriose sont encore mal connues, mais on peut évoquer des prédispositions génétiques, les oestrogènes non naturels, ainsi que les perturbateurs endocriniens.

L’ endométriose, qui peut être reconnue comme une affection de longue durée (ALD), est une maladie sournoise sur bien des aspects, aussi bien physiologiques que psychologiques ou sociaux. 

Tout d’abord, le diagnostic s’avère souvent très long. Et les complications de l’endométriose sont nombreuses : douleurs qui peuvent être handicapantes ou invalidantes, fatigue chronique, troubles gastriques, digestifs et urinaires, vie de couple perturbée et infertilité.  Environ 30 à 40% des femmes souffrant d’endométriose auront des difficultés à concevoir un enfant. C’est d’ailleurs la première cause d’infertilité féminine en France. 

L’une des principales conséquences de l’endométriose est la prolifération des muqueuses utérines en dehors de l’appareil génital causant ainsi des inflammations et des lésions sur les organes voisins. Ainsi il n’est pas rare, dans le cadre de l’endométriose, d’avoir des crampes d’estomac et colites, ou des cystites, infections de la vessie toute proche, causant ainsi des douleurs, qu’il est nécessaire de soulager. 

Un lien entre le déséquilibre de la flore intestinale et l’endométriose est aujourd’hui mis en évidence. La naturopathe Valérie NGUYEN VAN nous l’explique dans la vidéo ci-dessous.

Les similitudes entre l’endométriose et les déséquilibres intestinaux

Dans un précédent article, Valérie NGUYEN VAN nous présentait le fonctionnement du microbiote intestinal. Dans cette deuxième partie, elle explique les liens entre les femmes atteintes d’endométriose et les troubles du microbiote intestinal.

Dans le cas des femmes atteintes d’endométriose, on retrouve souvent cette combinaison :

  • une carence en fer ou un taux de fer très bas, une réserve en fer particulièrement basse.
  • des besoins en sucre très importants souvent sous forme de pulsions,
  • une dysbiose très importante avec des gaz avec et sans odeur
  • des colites càd des douleurs intestinales inflammatoires,
  • et des désordres urinaires importants voire des cystites à répétition, soignées aux antibiotiques.

Faisons maintenant un focus sur certaines bactéries :

-Prevotella Copri : l’altération de la diversité du microbiote au profit de Prevotella Copri va favoriser la dysbiose. D’autre part Prevotella fait également partie de la flore commensale vaginale.

L’expansion de Prevotella au niveau vaginal va favoriser la croissance d’une autre bactérie vaginale, Garnerella Vaginalis. Ces 2 bactéries sont associées à la Vaginose bactérienne, affection souvent associée à l’endométriose.

- Clostridium Difficile : les colites à Clostridium Difficile sont souvent induites par l’antibiothérapie, et favorisera dans 2/3 des cas l’apparition d’une SpA par exemple.

Pourrait-elle expliquer les colites présentes dans l’endométriose ?

Parlons maintenant du microbiote fongique qui regroupe levures et champignons. Il est en étroite relation avec le microbiote bactérien.

Grâce aux recherches du Pr Sokol, il a été mis en évidence que les sujets atteints de MICI ont des ratios particuliers entre les champignons, associés à un excès de bactéries pro-inflammatoires et une carence en bactéries anti-inflammatoires. 

Les autres facteurs de modification du microbiote sont

- L’acidité gastrique : l’hyperchlorhydrie tue beaucoup de bactéries, et lorsqu’il y a hypochlorhydrie voire achlorhydrie, l’élimination des bactéries est trop faible d’où des quantités excessives de bactéries qui se développent dans le grêle.

- Le péristaltisme intestinal qui peut être altéré par des facteurs hormonaux, organiques, iatrogènes, la sédentarité, une mauvaise hygiène alimentaire, la vieillesse, l’anisme, la laxophobie, le Syndrome de l’Intestin Irritable, l’anorexie, la dépression… 

 La sérotonine est à la fois un neurotransmetteur et une hormone qui agit entre autres sur le péristaltisme intestinal.

Certaines bactéries intestinales produisent leur propre sérotonine ; elles peuvent en outre interagir avec le système nerveux pour modifier sa production de neurotransmetteurs. 

Or dans le cas de l’endométriose, le taux de sérotonine est toujours bas.

Ce facteur pose également question quant à l’influence du microbiote dans cette pathologie. Les bactéries et virus influencent le microbiote du grêle qui lui-même a un rôle régulateur sur la flore bactérienne du côlon.

Les virus se nourrissent d’hormones, de métaux lourds, ils peuvent être fortifiés par les antibiotiques, ce qui peut amplifier certaines problématiques.

Ces virus sont : 

- L'Herpès Simplex Virus de type 1 qui se propage de la zone génitale à la moelle épinière, provoquant au passage la mort de cellules nerveuses du côlon, ce qui provoque un ralentissement du transit conduisant à la constipation.

- L’Epstein Barr Virus qui est à la source de nombreuses maladies et autres syndromes tels que la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, troubles de la thyroïde, vertiges, acouphènes... Il se nourrit des surplus d’hormones. Au niveau digestif, une souche agressive d’EBV induira une paresse hépatique, une diminution de la production d’acide chlorhydrique d’où l’irritation des voies digestives et la putréfaction des aliments dans les intestins, des ballonnements, de la constipation par destruction des neurones entériques, l’apparition d’intolérances alimentaires. Peuvent également apparaître un lupus et des troubles de la thyroïde comme l’hypo ou l’hyperthyroïdie, ou la thyroïdite d’Hashimoto. Tableau que l’on retrouve également souvent dans l’endométriose.

- Le Zoster Virus ou Zona peut atteindre la zone vaginale, le rectum et la vessie ; un zona intestinal provoquera des colites donc des crampes intestinales, des inflammations sévères du côlon provoquant des saignements internes, des pertes de sang dans les selles, une perte de poids et un affaiblissement général, symptômes que l’on peut retrouver dans l’endométriose.

Ainsi, l’ensemble d’une population virale constitue sans doute une des pièces dans le puzzle des mécanismes aboutissant à l’endométriose, tout comme le microbiote fongique et la population bactérienne.

Un déséquilibre du microbiote du grêle va favoriser une prolifération des bactéries du côlon vers le grêle ce qui aura pour conséquence l’accentuation de l’hyperperméabilité intestinale, et l’apparition d’un SIBO.

Les bactéries de l’intestin vont influencer la flore vaginale. Il y a donc bien passage des bactéries à travers la paroi des intestins, celles-ci vont pouvoir coloniser les muqueuses alentour comme l’appareil génital mais aussi les voies urinaires ou encore les muqueuses pulmonaires.

Si l’on regarde la position du système reproducteur féminin par rapport au système digestif, la partie terminale du grêle, le caecum, le sigmoïde et le rectum sont voisins des ovaires, des ligaments utérosacrés, de l’utérus, de la vessie, qui sont en majeure partie les zones présentant des lésions d’endométriose.

Un déséquilibre de la population bactérienne intestinale entraîne donc une altération globale de l’organisme via des maladies auto-immunes et/ou inflammatoires en lien avec les bactéries elles-mêmes et les toxines qu’elles relarguent massivement au sein de leur hôte, avec une atteinte plus sévère dans les zones particulièrement colonisées.

Il est donc indispensable, dans le cadre de l’endométriose de rééquilibrer la flore intestinale et de restaurer la perméabilité intestinale, avec entre autres des actifs comme l’ail, l’extrait de pépin de pamplemousse, la glutamine, le tryptophane, le magnésium, les vitamines du groupe B et des actifs permettant de rééquilibrer le microbiote.

Notre complément alimentaire pour soulager les douleurs liées à l’endométriose

Le laboratoire Parinat a développé un produit spécialement conçu pour les femmes atteintes d’endométriose : Endozen. Il apporte une mélange de plantes et huiles essentielles avec des Actifs LB permettant de mieux vivre les conséquences de l’endométriose.